Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Un avocat pour défendre les animaux ! C’est l’idée quelque peu saugrenue, à tout le moins surprenante, que préconise la SPA, Société protectrice des animaux, helvétique. Rejetée par le Parlement, combattue par le gouvernement, la proposition est néanmoins soumise ce dimanche au vote des citoyens, 150 000 d’entre eux s’étant prononcés pour l’organisation d’un référendum.
Il s’agit de décider de la création dans chaque canton d’un poste d’avocat, à la charge du gouvernement, pour intervenir en cas de dénonciation pénale. Il ne lui reviendrait pas de faire de la prévention, de dénoncer des maltraitances – cette fonction incombe au vétérinaire cantonal, mais d’intervenir au tribunal en cas de procédure judiciaire lorsque des animaux sont victimes de mauvais traitements.
Seul le canton de Zurich dispose depuis 1992 des services d’un «avocat des bêtes». Cette expérience jugée par certains satisfaisantes pourrait donc être étendue à l’ensemble du pays. Cette initiative rejoint dans son esprit d’autres dispositions légales voulant par exemple qu’on ne peut laisser seuls dans leurs cages perruche et hamster qui doivent obligatoirement être accompagnés d’un partenaire.